La Conférence de l’Église sur le renforcement des familles, en Sierra Leone

Le thème de l’édition de cette année était « Le renforcement des communautés par l’autonomisation des femmes et la protection de l’enfance ».

La Conférence sur le renforcement des familles de l'Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, un événement annuel parrainé et organisé par l'Église en Afrique de l'Ouest, s'est tenue les 26 et 27 juin 2025 au Centre international de conférences Bintumani, à Freetown, en Sierra Leone. Le thème de l’édition de cette année était « Le renforcement des communautés par l’autonomisation des femmes et la protection de l’enfance ».

 

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Qu'est-ce que la « Conférence sur le renforcement des familles » ?

La septième édition de la Conférence sur le renforcement des familles (SFC), était un événement de deux jours, organisé en collaboration avec le bureau de la Première Dame de la République de Sierra Leone. Comme pour les éditions précédentes, l’objectif de cette conférence est de promouvoir des mesures visant à maintenir et à renforcer la famille en tant qu’unité fondamentale de la société.

Le Bureau de la Première Dame a fait la promotion de la conférence, en lien avec son initiative pour l'autonomisation des femmes et la protection des enfants. Son Excellence Dr. Fatima Maada Bio a eu de nombreuses interactions avec l'Église, notamment en visitant le siège de l'Église à Salt Lake City en 2024, et en accueillant le Frère D. Todd Christofferson du Collège des douze apôtres dans sa résidence en 2025. Depuis ces visites, les relations entre Son Excellence et l'Église sont restées fortes, et sa participation tout au long de la conférence a contribué à faire de cette édition de la SFC un événement de fierté nationale.

Par le biais de discours d'ouverture, de présentations et de tables rondes, la conférence a abordé des sujets tels que l'unité familiale, les valeurs morales et les responsabilités de la communauté dans la préservation de la dignité de l'institution familiale. Des prestations musicales ont ponctué les différentes interventions, tandis que des stands d’exposants proposaient aux visiteurs des informations et des produits issus de divers services.

Bien que fondée sur les enseignements de l’Église, la conférence a réuni des experts et des dirigeants de diverses religions, nationalités et horizons pour aborder des enjeux culturels mondiaux et ouest-africains, en proposant des solutions à la fois pratiques et spirituelles. Cette année, plus de 1.500 participants ont assisté à la conférence en présentiel, tandis que des dizaines de milliers d’autres y ont pris part virtuellement depuis le monde entier grâce à la diffusion en ligne.

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Les Organisations participantes

La conférence de cette année a été précédée d’occasions pour les visiteurs de parcourir les stands d’exposants, à l’extérieur de la salle principale. Parmi ces exposants figuraient : FamilySearch, BYU–Pathway, Lieu de rassemblement JAS, Séminaire et Institut, Services d’entraide et Autonomie, département d’Histoires de l’Église, et bien d’autres encore.

Des organisations internationales telles que Family Watch International et Engage Now Africa tenaient des stands, tandis que d’autres organisations chrétiennes et musulmanes locales exposaient des articles allant de livres sur le mariage et l’éducation des enfants à des vêtements modestes, des tenues et des bijoux fabriqués en Afrique. Certains stands proposaient une expérience pratique de l'informatique ; la plupart offraient des échantillons gratuits accompagnés de dépliants et brochures d’information, et quelques-uns avaient même des bonbons pour les enfants.

 

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La Conférence

La première journée de la conférence s'est ouverte avec deux célébrités nationales, Phebean Swill et Khadison Duwai, qui ont fait équipe pour servir de maîtres de cérémonie. Kenneth Pambu, soixante-dix d’interrégion de l'Église de Jésus-Christ, a souhaité la bienvenue au public puis présenté le thème de la conférence :

« Nous savons que les femmes jouent un rôle clé dans la vie de familles, et lorsque nous les autonomisons, les familles sont également renforcées. Nous aidons ainsi toute la société à progresser. De même, chaque enfant mérite de grandir dans un foyer sûr et bienveillant, un endroit où il est respecté, où ses rêves sont encouragés et ses droits protégés. Le thème de la conférence de cette année s’inspire de ces principes. »

L’honorable chef suprême Sheku Amadu Tejan Fsuluku-Sonsiama III, président du Conseil national des chefs traditionnels suprêmes, a déclaré à l’auditoire : « En tant que parent et chef traditionnel, la question du renforcement de l’unité familiale, qui est le thème de cette conférence, me tient particulièrement à cœur. Elle est d’une importance capitale non seulement pour le bien-être de notre peuple, mais aussi pour le progrès de notre nation. »

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L’archevêque de l’archidiocèse catholique romain de Freetown et président du Conseil interreligieux de Sierra Leone, Adward Tamba Sharles, a mis en lumière plusieurs défis auxquels les familles sont confrontées, entre autres, l’influence des réseaux sociaux et l’abandon d’une culture centrée sur la communauté.

Il a déclaré : « Nous devons nous attaquer à ces facteurs qui sapent, et dans certains cas détruisent, le mariage et la vie de famille. J’espère que cette conférence formulera des recommandations solides en faveur du renforcement des familles et de la préparation des jeunes et des jeunes adultes à devenir de bons maris et de bonnes épouses à l’avenir. »

Isaac K. Morrison, membre de la présidence de l’interrégion d’Afrique de l’Ouest a expliqué que le rôle des mères est une mission sacrée. Il a cité Marie, la mère de Jésus : « Sa vie, honorée à travers les Écritures, incarne la valeur divine et la force des femmes. » Après avoir évoqué les principes clés illustrés par sa vie, il a résumé en disant : « Lorsque les femmes sont spirituellement fortes, les foyers, et même les nations deviennent des lieux de paix et de sécurité. En tant que nourricières et enseignantes, les femmes apportent espoir, conseils et stabilité à leurs familles et à leurs communautés. »

Frère Morrison a ensuite rendu hommage à son épouse, Hannah, qui a servi à ses côtés en tant que dirigeant de la mission Ghana Cape-Coast. Il a mis en lumière son leadership auprès de missionnaires issus de plus de 27 nationalités, soulignant sa capacité à créer des liens profonds entre des cultures diverses, la présentant ainsi comme un exemple du « véritable pouvoir des femmes à diriger, à élever et à transformer les communautés ».

L’invitée d’honneur, Madame Bio, a abordé la question de l’autonomisation des femmes, soulignant que « l’autonomisation n’est pas de la charité, c’est une question de justice ». Elle a lié ce message au thème de la protection de l’enfance et du renforcement des familles, en déclarant : « Les femmes autonomes sont souvent les plus farouches protectrices des enfants. Les familles fortes, ancrées dans le respect, l’équité et l’amour, sont les plus résilientes face à la pauvreté, à la violence et à la négligence. Alors, en nous réunissant aujourd’hui, faisons de cette conférence plus qu’un simple évènement. Transformons-la en un appel : un appel à financer les initiatives dirigées par des femmes, un appel à légiférer en tenant compte des enfants, un appel à bâtir des communautés où aucune fille ne reste silencieuse et aucun enfant n’est invisible. Je suis profondément reconnaissante à l’Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours de m’avoir choisie comme partenaire pour cette édition de la Conférence sur le renforcement des familles. »

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La première journée de la conférence était axée sur les femmes, et la deuxième journée a mis l’accent sur le thème de la protection de l’enfance. Des tables rondes et des intervenants issus d’organisations telles que Engage Now Africa, Family Watch International et Esteem ont attiré l'attention sur les dangers auxquels les enfants sont actuellement exposés, notamment l’exploitation sexuelle et les abus, ainsi que les préoccupations suscitées par des initiatives telles que le programme d’éducation sexuelle complète, promu dans de nombreuses écoles et communautés.

Dans son discours principal, Alfred Kyungu, président de l’interrégion d’Afrique de l’Ouest de l’Église, a axé ses remarques sur la protection des enfants au sein même de leurs propres foyers, où les châtiments corporels sont souvent utilisés comme un moyen de discipline. Il a expliqué que les abus physiques et psychologiques sont liés à ces approches de discipline et a plaidé pour une approche plus semblable à celle du Christ, qui vise à protéger les enfants plutôt qu’à leur faire du mal.

Tout en reconnaissant que le verset biblique de Proverbes 13 :24 est souvent résumé par l'expression « Celui qui ménage son bâton hait son fils », il a précisé :
« Beaucoup interprètent cela comme une autorisation d’imposer une discipline en battant les enfants à coups de bâton. Mais comprenons ce que cela signifie réellement. »

À l’époque biblique, le bâton, ou plus précisément, la houlette du berger, n’était pas une arme, mais un outil d’orientation. Le berger ne s’en servait pas pour battre les brebis, mais pour les diriger avec douceur, les protéger du danger et les maintenir en sécurité sur le bon chemin. Le bâton était un symbole d’attention et d’orientation, et non d’agression.

L'expression « ménager le bâton » peut donc être comprise comme le fait de négliger totalement l’encadrement ou la correction de l’enfant, plutôt que, de ne pas lui administrer de châtiments corporels. Dans cette optique, la discipline se concentre sur une implication active et aimante. Elle devient moins une question de contrôle, et plus un effort délibéré à enseigner et à mettre en place des limites cohérentes. »

Après ses remarques sur la discipline des enfants, Frère Kyungu a abordé des formes d’abus plus graves, telles que la maltraitance, l’abandon, et l’exploitation des enfants, entre autres. En rattachant ces enjeux au thème général de la conférence, il a annoncé que l’Église construirait un foyer d’accueil sécurisé dans la communauté de Kono, en Sierra Leone. Ce foyer d’accueil sera doté de 54 lits, des salles à manger, une cuisine et un espace de stockage.

Le projet devrait être achevé dans un délai de huit mois, et sera remis entre les mains du Ministère de le Protection Sociale et de l’égalité des sexes, qui en assurera la gestion et la durabilité. La création d’un foyer d’accueil était un rêve de longue date de Son Excellence Madame Bio, qui a exprimé que l’implication de l’Église dans ce projet représente pour elle un rêve devenu réalité.

À la suite de ces propos, Frère Kyungu a remis à la Première Dame une sculpture représentant une famille, en reconnaissance de son travail remarquable en faveur de la promotion des valeurs familiales en Sierra Leone.

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En signe de sa profonde gratitude, Madame Bio a organisé un dîner en l’honneur des principaux participants ayant contribué au succès de la Conférence sur le renforcement des familles en Sierra Leone. Elle a affirmé que l’Église avait tout son soutien et que ses dirigeants étaient les bienvenues à tout moment. Les invités ont passé une soirée agréable, ponctuée d’un bon repas, d’une célébration culturelle et de moments de réseautage avec des représentants du gouvernement, des responsables d'organisations non gouvernementales (ONG) et d’autres participants.

 

 

La huitième édition de la Conférence sur le renforcement des familles

En tant que moyen d’enseigner la nature divine de la famille, de partager la lumière du Christ et d’aider les personnes à comprendre le plan de bonheur de Dieu à travers des familles fortes, la Conférence annuelle sur le renforcement des familles (SFC) continuera d’être organisée dans les différents pays de l’interrégion d’Afrique de l’Ouest de l’Église de Jésus-Christ. Le flambeau de la prochaine édition a été remis aux représentants du Libéria, qui l’ont accepté avec reconnaissance, et accueilleront la conférence dans leur pays en juin 2026.

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